Rimogne est un village d’environ 1500 habitants. C’est une ancienne cité ardoisière dont l’activité a cessé en 1971. A son apogée, il s’agissait de l’une des exploitations les plus importantes de France, les mineurs pouvaient descendre jusqu’à 120 mètres de profondeur pour extraire les fameuses ardoises. De nombreux vestiges de cette activité économique sont toujours visibles un peu partout dans les rues de la ville. D’ailleurs il y a un musée : La Maison de l’ardoise mais aussi un parcours fléché en extérieur qui permet de découvrir l’histoire du village au cours d’une balade accessible à tous.
Ce qui m’a marquée, c’est une impressionnante structure de plusieurs mètres de haut située au centre du village. Il s’agit du chevalement du Puits-Saint-Quentin. Ce monument emblématique est en fait un ascenseur avec un treuil au sommet qui permet aux ardoisiers de descendre dans la fosse jusqu’à 120 mètres. Aujourd’hui ce monument est le symbole de Rimogne, un parc avec des jeux pour enfants, des sculptures et des portraits d’ardoisiers y est aménagé.
Ensuite il y a bien évidemment la Maison de l’ardoise, installée dans l’ancienne centrale électrique des ardoisières. La muséographie y est extrêmement moderne et très pédagogique, c’est une visite à ne pas manquer !
Si vous avez un petit creux, je vous conseille de faire un tour au restaurant La Pyrite qui propose notamment des pâtés en croûte, une spécialité locale.
Je pense que c’est la photo du chevalement du Puits-Saint-Quentin. Avec de la neige, au printemps, avec un coucher de soleil ou de nuit, il y a vraiment la possibilité de faire de très très jolies photos !
Pour ma part, j’imaginais que les mines quelles qu’elles soient étaient regroupées et situées à un seul endroit dans une ville ou un village. A Rimogne il y en a littéralement partout, même si les entrées sont aujourd’hui condamnées et presque invisible sachez que partout où vous marchez, sous vos pieds se cache une ancienne mine, un puits, une fosse. Ce qui est bien visible par contre, ce sont les Verdoux, des « montagnes » de déchets d’ardoises, il en reste quelques-uns dans le village !
Loïc Delafaite, Rimognat et historien a consacré sa passion pour l’histoire des ardoisières à l’écriture de trois ouvrages qui témoignent de la vie de nos aïeux. Des récits empreint d’authenticité et d’émotion lorsqu’il est question de témoignages d’anciens ardoisiers et de leurs familles. Peut-être que vous aurez la chance lors de votre visite de croiser l’un des témoins de cette histoire et d’échanger avec lui sur le passé.
Ça fait plus de 800 ans que l’on parle de l’activité ardoisière de Rimogne alors j’espère bien que ce patrimoine sera conservé et continuera de faire parler de lui jusqu’en 2150.
Il n’existe pas mais une adaptation de Germinal avec comme sujet les mines d’ardoise et les aspects de la vie sociale, culturelle et économique de la ville, liés à cette activité ferait un carton, c’est certain !!
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22/02/2020
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